Rescapée du cloître du Couvent des Ursulines, la façade demandait d’être débarrassée en pied des remblais issus des démolitions révolutionnaires, à la fois pour la mettre à l’abri de l’humidité récurrente, mais aussi pour lui rendre sa proportion d’origine. A cela, deux obstacles : la réapparition des nombreuses canalisations équipant le bâtiment, lors du décaissement prévu, et d’autre part le maintien des accès aux logements, situés aujourd’hui à mi-niveau de l’ancienne galerie du cloître, dont les arcades sont encore clairement lisibles.
En concertation avec l’architecte du Patrimoine chargé des partie classées, la pérennisation de ces abords s’appuie sur la création d’un fossé sec, pavé de terre cuite, dont la teinte rappelle celle des toitures, et bordé de murets végétalisés. Il évoque à la fois le niveau du jardin du cloître disparu, et il relie les logements au jardin actuel par trois passerelles en bois et métal. Sa création a pu sécuriser la « technique » et a pu effacer totalement la présence de cette dernière de la façade, mais elle a pu aussi requalifier complètement la séquence d’arrivée au bâtiment, en lui conservant le caractère bucolique, auquel les habitants étaient très attachés.